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Les cours fortifiées des Bălăceanu étaient surnommées la "Citadelle du Soleil"

Bâties par

Hrizea Bălăceanu

au XVIII siècle

Sa veuve Zoica tombe sous le charme de Stefan Bellu à qui elle fait don de la citadelle

Elle ne pourra plus jamais les récupérer

Un autre endroit lié à l’histoire des Bălăceanu est situé à Tatărăştii de Sus, à environ 20 km à nord-est de Balaci.

 

Là- bas se trouvait une impressionnante cour fortifiée. L'ensemble architectural, occupant une superficie de 5 400 m², a été érigé à la fin du XVIIIe siècle et se compose de deux enceintes: la cour nord avec les logements et les annexes, et respectivement la petite enceinte où se trouve la chapelle.

 

Les cours des Bălăceanu étaient surnomées la "Citadelle du Soleil", car elles ont été bâties de telle sorte qu'elles soient baignées dans la lumière, du lever au coucher du soleil.

De nos jours ne restent baignées par le soleil que les murs en ruine.

 

Tătărăştii de Sus, situé sur une ancienne voie commerciale reliant les régions montagneuses au Danube, est mentionné pour la première fois dans un document de 1538. Le village s’est par la suite développé de façon continue, étant mentionné dans la Condica de Constantin Mavrocordat à partir de 1741 avec une population importante.

 

Le village appartenait à Hrizea Bălăceanu au XVIII siècle.

Il était le fils de Matei, le frère de Draghici Bălăceanu, celui qui fut le premier des Bălăceanu de Stolnici.

 

Hrizea était un dignitaire de deuxième rang, assez riche et cultivé, qui vécut dans la première moitié du XVIII siècle.

 

Il vivait à Bucarest, là où se trouve maintenant la rue Brezoianu, et s’occupait, entre autres, de rédiger des lettres, réclamations et autres documents pour ceux qui ne savaient pas lire et écrire.

Il avait également des liens très étroits avec les hauts responsables de l’église orthodoxe roumaine.

 

C’est lui qui a construit l'impressionnante résidence de Tătărăşti.

 

Il a été marié pour la première fois à Anca Raicu et une deuxième fois à Zoica (d’une famille inconnue), dont la vie fût celle d'une héroïne de télénovelas.

 

Certaines sources historiques considèrent que Zoica était la soeur de Hrizea Bălăceanu, mais Constantin Bălăceanu Stolnici est formel sur ce point et dit que Zoica ne pouvait être que sa seconde épouse, pas la soeur.

 

Quand il est mort, les cours respectives ont été héritées par Zoica.

Elle s'est installée ici avec son deuxième mari, Anghelache Amiras, un Grec parent d'Alexandru Amiraş celui qui a écrit une chronique de la Moldavie.

Après avoir été veuve pour la deuxième fois - en 1798 - et avoir enterré Amiraş dans la cour de l’église, Zoica tombe victime des charmes de Stefan Bellu, à qui, dans un moment de passion amoureuse, elle fait don des cours de Tătăreşti avec des actes de donation en règle, vers 1817.

 

Après quelque temps, Bellu oublia sa demande en mariage et lui tourna le dos. Zoica a essayé de récupérer ses terres, mais en vain. L’acte de donation était définitif.

De mauvais sang, elle finira par se retirer dans un monastère sous le nom de Soeur Zosima.

Les deux filles qu'elle a eues avec Hrizea ont tenté à plusieurs reprises de récupérer les terres lors de plusieurs procès devant les tribunaux mais sans succès.

 

L'église de Tataresti a été touchée par le tremblement de terre de 1802, le même qui a détruit une grande partie de Bucarest.

 

Laissées à l’abandon pendant plus de 100 ans, les cours fortifiées sont aujourd'hui des tristes ruines. Mais elles survivent, toujours debout, dignes et belles, malgré la négligence des hommes et les intempéries de la nature.

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