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Située dans le centre historique de Bucarest

Bâtie par Nedelco Bălăceanu vers 1562

Pendant 30 ans, chef lieu de l'église orthodoxe de Valachie

Démolie et rebâtie à plusieurs reprises

Ici a fonctionné la plus ancienne école de Bucarest

Offrant des bourses pour les étudiants

Aujourd'hui, on y trouve un centre de peinture byzantine

L'église actuelle "Saint Georges l’Ancien" est construite dans un style typique du baroque ukrainien.

 

Elle est située dans le vieux centre de Bucarest, à environ 500 m du « Km 0 » et de l'église "Saint George Le Nouveau", au commencement de l’une des artères les plus connues de Bucarest, appelée Calea Moşilor.

 

C’est sur les terrains appartenant autrefois à l’église que s’est bâti l’actuel centre de Bucarest.

 

Au XVII siècle on a plaqué avec des planches en bois le chemin qu’on appelait « La grande route » et qui passait juste à côté de l'église, partant de la "Foire de l'intérieur" et se rendant à "La Foire de l'extérieur" (l'actuel Obor).

On l'appellera "La route de la Foire de l’Extérieur" et plus tard, au XIXe siècle, on la désignera sous le nom de Calea Moşilor.

 

Pendant cette période, Bucarest était organisé administrativement en paroisses et le quartier du marché intérieur, là où se croisaient et d'où partaient toutes les routes de Bucarest, était également appelé le quartier de "Saint George l’Ancien".

 

Il est généralement admis que l'église a été fondée en 1492 par Nedelco de Balaci.

Mais l'ancienne écriture de l'église ayant été effacée, on ne peut lire que le chiffre correspondant à l’année: 7000 (soit 1492). Pour cette raison, certains historiens ont considéré la date de la fondation de l'église en 1492.

 

Or, un grand dignitaire nommé Nedelco Bălăceanu ne se trouve pas au XV siècle, mais plus tard, sous le règne de Mircea Ciobanul (1545-1557) et Pierre le Jeune (1559-1568).

 

C’est uniquement à cette époque, probablement en 1562, que Nedelco a pu fonder son église.

Il s’agit plus précisément de Nedelco Bălăceanu, grand gouverneur, et sa femme Anca de Glina, au cours du premier règne de Mircea Ciobanul.

Autour des années 1575-1578, un parent de Nedelco Bălăceanu, Mitrea, avec sa femme Neaga de Cislau, restaurent l’église "Saint Georges l’Ancien".

 

Nous savons que la famille Bălăceanu avait des propriétés à l’endroit où se trouve actuellement l'église.

On les retrouve mentionnés dans les anciens documents de l’époque.

Certains membres de la famille ont été enterrés ici et ont été déplacés par la suite dans l’église fondée par Constantin Serban, sur la colline de "Dealul Mitropoliei".

Un fait d'extrême importance est que ce sanctuaire a servi pendant presque 30 ans, comme chef-lieu de l’église Orthodoxe de la Valachie.

Quand la capitale a été changée de façon permanente de Targoviste à Bucuresci, le siège de l’église orthodoxe a été aussi mutée à Bucuresci. Ici ils ont choisi l'église de Nedelco Bălăceanu, certains disent parce qu'elle était proche du palais voivodale.

 

A noter que la résidence royale était flanquée des deux côtés par des églises de la famille Bălăceanu : Saint Georges L’Ancien, bâtie par Nedelco et Saint Démétrius, bâtie par Badea et Constantin Aga Bălăceanu . Les deux églises ayant comme patrons des saints militaires, protecteurs naturels de la courageuse famille des Bălăceanu, descendants des anciens Bassarab.

 

Au XVII siècle, un monastère a été construit autour de l'église.

1718 - L'église et le monastère brûlent mais sont reconstruits par Iamandi Dragul Chiurci-Basha, le gardien de la guilde à fourrure, avec son épouse Smaranda, en tant que descendants des anciens fondateurs, les boyards Bălăceanu .

1802 et 1804 – L’église est atteinte par les tremblements de terre

23 mars 1847 – Elle est complétement détruite par le grand incendie qui frappe la ville

1849 - Elle est restauré par les paroissiens et rendue au culte. Elle accueille l'icône miraculeuse de Saint-Antoine (XVe siècle), échappée de l'église Saint-Antoine, incendiée en 1847.

1875 Étant très fragile, l'épitrope décide de la démolir.

1881 - Commence la reconstruction de l'église, telle que nous la voyons aujourd'hui

 

Peu de temps après la fondation de l'église, elle devient un lieu d'apprentissage de la langue slovène, où sont formés les « diacres » c'est-à-dire les écrivains qui devaient rédiger les livres et les actes officiels des Princes.

Dans la cour de l'église, au sud, l'école slovène s'appelait Gheorghe Nedioglu, "la plus ancienne école roumaine qui a eu un caractère permanent".

 

Parce que de nombreux actes anciens écrits en slovène étaient devenus incompréhensibles et parce que cette langue était tombée petit à petit en désuétude et n’était plus utilisée ni par l’Eglise ni par l’administration, il était nécessaire de former des personnes qualifiées pour interpréter les documents en slavone dans les différentes administrations de l'État.

À cette fin, l'ancienne école slavone de «Saint-Georges» a été réorganisée et ses disciples ont commencé à servir d’interprètes.

La langue des actes officiels étant maintenant le roumain, on avait besoin d’écrivains qui savaient rédiger et écrire correctement en roumain les actes et décrets pris par les Princes. La préparation de ces écrivains a été confiée à l’école de "St. Georges l’Ancien », qui devient ainsi une "école slavone et roumaine".

Ainsi, l’école avait maintenant un double objectif: la préparation d’interprètes en slavone et d’écrivains en roumain.

 

Ici ont commencé également leur activité, jusqu'à la construction de leurs propres écoles, les célèbres lycées de Bucarest "Gheorghe Lazăr" et "Gheorghe Şincai".

 

Ion Ionescu-Gion écrit dans "Histoire de Bucuresci":

"Cette église joue un rôle important dans l'histoire des écoles de Bucarest. Depuis l'époque de Brancoveanu, elle était connue comme l’école en roumain et en slavone, avec des professeurs connus et réputés, chargés par les voïvodes ou les grands dignitaires de leur traduire des actes slavone en roumain [...]"

 

 

Aujourd'hui, à St. Georges l’Ancien, on essaie de préserver les traditions liées à ce passé culturel-éducatif de l'église.

Plusieurs étudiants reçoivent des bourses, huit d’entre eux reçoivent des bourses de l'Église pour poursuivre leurs études à l'université et quatre autres sont hébergés gratuitement dans l’enceinte de l'église.

Et de nos jours, une école de peinture byzantine est en cours de développement. Environ 10 enfants passent leur temps libre à apprendre la peinture chaque jeudi.

"Le don de peindre des icônes est rare et doit donc être découvert et cultivé", explique le curé de la paroisse.

L’église possède également sa page Internet: "Pour une paroisse qui travaille avec beaucoup de jeunes, il est nécessaire de créer une page Web, car cela facilite la communication. Le site internet est un pas en avant pour rentrer et vivre dans la communauté ", a expliqué le père Durlea.

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